Présentation du navire d'Oseberg
construit en l'an 820
ancre en fer.
constitué de planches clouées, presque toutes en chêne
Il fait 22 mètres de long et 5 mètres de large,
avec un mât de 9 à 10 mètres approximativement.
Avec une voile d'à peu près 90 m2,
ce bateau pouvait atteindre une vitesse de 10 nœuds.
Il pouvait accueillir jusqu'à 30 rameurs (chaque côté du navire révèle 15 trous pour les rames).
Comme autres équipements on trouve notamment un large gouvernail
La proue et la poupe du navire sont sculptées de manière élaborée, dans un style qui est maintenant d'ailleurs appelé « d'Oseberg ».
et a été utilisé dans sa fonction première pendant plusieurs années avant de servir comme sépulture. Même s'il peut naviguer, le bateau reste assez frêle, ce qui laisse à penser qu'il ne devait être utilisé que pour des trajets côtiers
Découvert il y a plus d’un siècle, l’Oseberg est un bateau-tombe découvert en 1903.
Le bateau d'Oseberg est un bateau viking découvert dans un large monticule funéraire près de la ferme Oseberg, dans la région de Tønsberg dans le Vestfold en Norvège.. Datant du début du IXe siècle, cette découverte a révolutionné notre compréhension de la civilisation viking, offrant un témoignage précieux de leurs pratiques funéraires et de leur raffinement culturel.
Il a été dégagé par l'archéologue suédois Gabriel Gustafson, et l'archéologue norvégien Haakon Shetelig en 1904-1905.
Le bateau et son contenu sont visibles au musée des navires vikings d'Oslo.
Récit d'une découverte
En août 1903, Gabriel Gustafson, directeur du Musée universitaire des antiquités de Kristiana (aujourd’hui Oslo), reçut une visite inattendue. L’interlocuteur, Oskar Rom, avait parcouru près de 100 km depuis sa ferme d’Oseberg pour raconter l’enterrement d’un navire viking là-bas.
Mais le musée était en train de déménager, et le directeur avait peu de temps pour de telles envolées fantastiques. Le fermier reçut un accueil glacial, jusqu’à ce qu’il produise une preuve surprenante de ses références. M. Rom présenta au professeur Gustafson un fragment de bois qu’il avait arraché du prétendu vase. Dans les mains incrédules du réalisateur a été enfoncé un morceau de chêne finement sculpté et incrusté d’argent. Soudain, Oskar Rom était vraiment le bienvenu.
Gabriel Gustafson est entré en action. En moins de 24 heures, il menait des fouilles d’essai sur le site, déterminant rapidement à la fois qu’il y avait une chambre funéraire et qu’elle avait été saccagée des siècles plus tôt. Ces sondages préliminaires ont également permis d’établir qu’un navire était présent et qu’il était encore dans un état étonnant. Lorsque Gustafson revint en 1904, ses fouilles mirent à nu la sépulture la plus étonnante jamais sortie du sol norvégien. Bien que tout métal précieux ait été pillé depuis longtemps, une multitude d’objets funéraires plus banals ont survécu : des poignées de lit, des seaux, des traîneaux, des textiles de luxe et même une charrette unique. Le navire lui-même, une fois libéré de son amarrage souterrain, s’est avéré être une œuvre d’art à part entière, avec ses spirales décoratives, ses courbes gracieuses et sa construction élancée fusionnant triomphalement style et fonction.
Avec de telles richesses à portée de main, il n’est peut-être pas surprenant que quelque chose d’aussi banal que des os éparpillés ait causé peu d’excitation, condamnant les derniers occupants du navire à être éclipsés par leurs propres affaires.
Effectif minimal
Ce n’était pas la première fois que les dames d’Oseberg étaient soumises à une indignité post-mortem. Les pilleurs de tombes qui ont pillé leur chambre funéraire l’ont fait sans respect pour leurs restes mortels. Au lieu de cela, leurs os ont été dépouillés de leurs objets de valeur et éparpillés autour de l’entrée du passage du pillard et de la base du mât du navire. Cette perturbation était si complète qu’il fallut un certain temps aux fouilleurs pour se rendre compte que deux femmes étaient présentes, et non une. En cela, les archéologues n’ont pas été aidés par l’absence d’un nombre surprenant d’os, ce qui a conduit à supposer que les parties du corps ornées des objets de valeur les plus précieux ont été ramassées encore plus loin, que des animaux sauvages les ont emportées, ou même que les pillards les ont conservées pour un rituel de culte macabre.
L’évaluation de ces squelettes incomplets n’est pas simple et, dans les décennies qui ont suivi les fouilles, deux experts différents ont examiné les os. Ils sont arrivés à des conclusions assez différentes sur les femmes, bien que les deux autorités aient convenu qu’il y avait un écart d’âge substantiel entre elles. Malgré l’absence de consensus, en 1946, le Musée des Antiquités a maintenu une demande pour que les dames soient réinhumées dans le tumulus d’Oseberg. Cette décision a amèrement divisé les universitaires qui travaillaient sur le matériau, mais en 1948, les squelettes ont été inhumés une fois de plus, cette fois en renonçant à un récipient viking pour un cercueil en aluminium. À ce moment-là, l’aînée des deux dames avait été saluée comme la reine Åsa, mère de la redoutable Halvdan « la Noire » selon les sagas nordiques. Bien que cette affirmation se soit insinuée dans les manuels scolaires, la seule source d’information indépendante était une petite collection de recherche de matériaux squelettiques sauvés illicitement de la réinhumation. Jusqu’à maintenant.
Les Richesses de la Tombe
L’intérieur du bateau recelait autrefois une profusion d’artefacts, témoignant du statut élevé de la personne inhumée. Cependant, il est important de noter que la tombe avait été pillée avant sa découverte, privée de nombreux objets précieux tels que des bijoux et potentielles armes. Malgré ce pillage, les archéologues ont découvert une sélection impressionnante d’objets, notamment des textiles somptueux, des chaussures, des outils agricoles et usuels pour la maison, des coffres ou encore des roues finement sculptées. Ces artefacts offrent un aperçu précieux de la vie quotidienne et de la richesse matérielle des Vikings de l’époque.
Les Restes Humains
La tombe a révélé les restes de deux femmes, enterrées avec soin. L’une des femmes, probablement une figure de haute lignée ou une dirigeante d’environ 65 ans lors de sa mort, reposait dans une position centrale, entourée de biens précieux et d’objets symboliques de pouvoir. L’autre femme, considérée comme sa servante et dans les alentours de 50 ans, était également enterrée à bord du bateau. Il a été suggéré que la première femme soit la reine Asa, grand-mère de Harald 1er de Norvège ; bien que les hypothèse penchent plus sur une prêtresse (une Völva) du fait des artefacts trouvés autour de ces deux femmes.
Le Musée d’Oseberg
Le Musée d’Oseberg, inauguré en 1926, abrite les trésors de la Tombe de Bateau d’Oseberg, offrant aux visiteurs une expérience immersive dans l’histoire viking. Les artefacts sont présentés avec soin, accompagnés d’explications détaillées sur leur origine, leur signification et leur contexte historique. Le musée offre également des expositions interactives, des reconstitutions et des programmes éducatifs, permettant aux visiteurs de découvrir la vie et la culture vikings de manière vivante et captivante. La pièce maitresse de ce musée est le bateau tombe, exposé dans un état remarquable. Malheureusement, le musée semble fermé et compte programmer sa réouverture pour 2027.
Signification et Héritage
La Tombe de Bateau d’Oseberg a apporté une contribution inestimable à notre compréhension de la culture viking. Au-delà de sa splendeur esthétique, cette découverte a permis aux chercheurs d’étudier de près les traditions funéraires, l’artisanat, le commerce et la structure sociale des Vikings. Son influence perdure, alimentant la curiosité et l’admiration pour cette civilisation remarquable.
La Tombe de Bateau d’Oseberg demeure une pièce maîtresse de l’histoire viking, offrant un témoignage émouvant et éloquent du passé nordique. Par son magnifique bateau et ses trésors exceptionnels, elle continue d’inspirer chercheurs, historiens et passionnés du monde entier, éclairant les mystères d’une époque fascinante et révélant la grandeur de la civilisation viking.
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