le château de Mauce

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Meauce, un des plus anciens château du Nivernais
https://www.chateaudemeauce.com/

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Meauce est une terre très ancienne. Des 1070, apparaissent des textes mentionnant Guy et Robert Rochefort, seigneurs de Meauce. Le site est néanmoins largement occupé bien avant le IXème siècle et était une propriété de l'évêque de Nevers.
Au début du XIIIème un autre Robert de Meauce aurait mesuré 70 pieds, soit 2,10 mètres, ce qui lui valut le surnom de "Baise Porte" en raison de sa stature peu commune à l'époque.
Son fils, Hugues de Meauce, se fait remarquer à son tour pour une plus noble raison. En 1248, il accompagne Saint Louis en croisades. A la bataille de la Mansourah, Hugues est fait prisonnier, mais les sarrasins craignant l'agilité et la force d'Hugues de Meauce, lui crèvent les yeux. Saint Louis, reconnaissant envers ce fidèle chevalier, paye sa rançon, le fait revenir en France, où il finance la reconstruction du château de Meauce sur le Rochefort. Le Rochefort est un piton rocheux au milieu de la rivière Allier, qui a donné son nom au premiers seigneurs de Meauce, Guy et Robert Rochefort de Meauce.

Un Mariage royal et une union papale, assure la prospérité de Meauce

Le château à peine neuf, son fils, Hugues II de Meauce, marié avec Isabelle de Sully descendante directe d'Hugues Capet tiennent la seigneurie qui changera de nom en 1349.
Faute de lignée mâle, le château de Meauce passe dans la famille Monturuc avec le mariage de Catherine de Meauce avec Etienne de Monturuc, L'oncle d'Etienne, est Innocent VI, Pape en Avignon de 1352 à 1362. Innocent VI est très généreux avec sa famille qui compta Pétrarque comme familier. Les fils de de Meauce sont envoyés dans toute l'Europe et sont nommés évêques et certains seront des cardinaux célèbres.
Faute de garçons "disponibles", c'est donc la fille d'Etienne, Catherine de Monturuc, qui après son mariage avec Regnauld de Roffignac fait passer Meauce dans cette famille originaire du Limousin.

Un mauvais choix diplomatique et Meauce est confisqué !

Avec la famille Roffignac, Meauce développe une période de grande proximité et de commis d'Etat auprès du Comté de Nevers et des Rois de France. Regnauld de Roffignac est le proche conseiller et chambellan de Jean sans Peur, alors comte de Nevers. Après son père chambellan de Charles V, il est nommé chambellan de Charles VI en 1406. Les Roffignac de Meauce seront aussi chambellan de Charles VII.
Pendant la guerre de cent ans, les Roffignac sont hésitants entre la parti bourguignons et leur soutien au Roi de France. A force de jouer dans les deux camps, Meauce est confisqué et confié à Jean de la Rivière. Il faut attendre le traité d'Amiens en 1435 et l'intervention de Charles VII, pour que le château de Meauce soit rendu à Guyot de Roffignac, après une lourde rançon, en 1438. Pour payer cette rançon, les Roffignac abusent de leur rôle de chambellan et émettent de la fausse monnaie, ce qui les conduit en prison à Paris. Libérés, ils abuseront ensuite de leur droit d'épave, ce qui provoquera un procès tranché par le Roi lui même qui aboutira à la fin du droit d'épave sur les rivière Allier et Dordogne.
Les Roffignac tiennent honorablement leur office de chambellan pendant toute la fin du XVème siècle, ils acquièrent les fiefs de Saincaize et d'Apremont sur Allier. C'est à la fin de ce siècle et au début du XVIème qu'ils effectuent des travaux majestueux avec la grande tour d'escalier et la grande cheminée de la salle de justice. En 1586, la famille se sépare en deux, d'un coté une branche conserve Meauce jusqu'en 1690 et de l'autre côté de l'Allier, l'autre branche s'installe à Apremont sur Allier, dont le château est lié à celui de Meauce, juste en face (photo du château d'Apremont ci-contre, vu de l'allée de Meauce).

Malgré quelques "coups de foudre", Meauce tombe progressivement dans l'oubli.

A la suite d'un revers de fortune, Meauce sort pour la 1ère fois de la famille de Meauce, en 1690. C'est une femme, Anne Voiland, épouse de Jean Baptiste de Mérigot, intendant du Duc de Nevers qui s'en porte acquéreur. Faute d'héritier, Meauce est vendu en 1772 pour 93 000 livres au maître des forges Benoit Moreau des Marests qui fera d'importantes transformations notamment au niveau de la basse cours qu'il transforme en ferme moderne. Par mariage, Meauce a la chance d'être repris par la famille Tiersonnier dont de nombreux représentants sont dans la crypte de la chapelle. Grâce à eux, le Château est partiellement classé en 1923, mais plus personne ne l'habite depuis le milieu du XIXème siècle faute de confort moderne.
Lors d'un parachutage de nuit en février 1944, Jean Devaivre, le célèbre résistant Janus durant l'occupation Nazie, tombe littéralement amoureux de Meauce. Il lui faudra attendre les années 60 pour retrouver le château "vue de nuit du ciel". Il est conquis vue du sol, mais il devra attendre 1971 pour en être propriétaire. Jean Devaivre est aussi le réalisateur de Cinéma bien connu avec "Caroline Chérie" ou "la dame d'onze heure". Il fait étendre sa protection de 1923, et veut utiliser Meauce comme décor de cinéma.
Mais Meauce est morcelé, Devaivre ne possède que le château rond. Il entreprend une première tranche de travaux qui engendre des difficultés juridiques qui vont durer plus de 30 ans et font tomber le château dans l'oubli et à nouveau dans un abandon total.
Après 100 ans d'abandon, une nouvelle ère de restauration s'ouvre aujourd'hui et avec elle l'espoir de rendre à ce château tout l'éclat de sa grande, et longue histoire.

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Vous pouvez retrouver les mémoires de Jean Devaivre, parues en 2002, aux Editions Nicolas Philippe, sous le titre "Action !".

Vous pouvez retrouver la vie de Jean Devaivre dans le film "Laissez-passer" de Bertrand Tavernier, Jean Devaivre est interprété par Jacques Gamblin

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Sa forme circulaire et polygonale lui donne l’apparence d’une immense tour.

Les fossés ont presque complètement disparu et les alluvions ont éloigné le cours même de l'Allier du château.

Il se présente sous l’aspect d’un château rond renfermant une cour intérieure. De la forteresse primitive, il ne reste que des murs épais de l’enceinte, murs qui par endroits ont plus de 3 mètres d’épaisseur et auxquels des bâtiments de diverses époques ont été appuyés.

Des remaniements importants ont été effectués au xv^e siècle et les bâtiments de la cour intérieure ont été construits en grande partie au xvii^e siècle.

L’élément le plus élégant de la cour intérieure est une tour hexagonale à pans comportant à sa partie supérieure une pièce carrée dont les angles sont en encorbellement. Elle est flanquée d’une tourelle en surplomb à cul-de-lampe mouluré, abritant un escalier qui menait à la guette. Cet escalier est classé Monument Historique.

Les anciennes archères ont été ouvertes en fenêtres carrées dont les unes sont moulurées et les autres, à moulures piriformes, offrent des croisillons. Ces fenêtres ont été ouvertes à l’ouest et au sud.

La porte de la tour est surmontée d’un arc ogival orné d’un écusson et de lambrequins détériorés lors de la Révolution. On peut retrouver les traces d’un écusson au-dessus de l’une des fenêtres extérieures du sud-est.

Le château de Meauce avait sa chapelle particulière. La présence d’une fenêtre ogivale nous en donne la preuve. Elle se trouvait au premier étage et avait un autel en bois.

Disposition des pièces du château : au rez-de-chaussée se trouve une grande pièce ; au premier étage, il y a trois chambres avec garde-robe et la chapelle ; au second étage, il y a aussi trois chambres. Le grenier servait d’entrepôt.

Le château a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1923, étendu par arrêté le 16 août 1971. La protection porte sur les façades et les toitures, les vestiges d'une cheminée et l'escalier de la tourelle ci-dessus mentionnée. Le reste du château est inscrit en 2016², avant d'être entièrement classé en 2017 (ensemble du château, des douves, des granges et écuries, du clos médiéval et du pigeonnier). La double allée de tilleuls et l'allée d'entrée font également parties des éléments classés MH.

En l’an 1070, le fief de Meauce est inféodé au comte de Nevers.

En 1248, Hugues I^er de Meauce en est seigneur au moment où il part en croisade avec saint Louis, il sera aveuglé à Damiette.

Lui succéderont, Hugues II, seigneur de Meauce et Trémigny de 1254 à 1281, Hugues III de 1296 à 1330, puis Guillaume de 1330 à 1349.

En 1349, le fief passe à Étienne de Monturuc, neveu et familier du Pape Innocent VI. Son fils fait passer Meauce à Renaud de Roffignac, dont le fils reprendra la charge.

Bonne d'Artois, comtesse de Nevers, y installera une garnison vers les années 1420, garnison, qui en 1422, sera sous les ordres de Jean de La Rivière.

Trois ans après le traité d'Amiens (1423), Guyot de Roffignac reprendra possession du fief de Meauce et sa famille le conservera pendant un siècle et demi.

Meauce appartient à la famille Merigot de 1690 à 1772. Le château avait été adjugé le 28 janvier 1690 à Anne Voillaud, femme de Jean Baptiste Merigot, intendant du duc de Nevers.

Il est revendu en 1772 à Benoît Moreau des Marais, maître de forges. Il passe par alliance à la famille Tiersonnier³, dont certains membres sont enterrés dans la petite chapelle du village de Meauce. Il est vendu ensuite à Jean de Vaivre, réalisateur de cinéma, résistant sous le nom de Janus, dont la vie est interprétée dans le film Laissez-passé de Bertrand tavernier en 2002. En 2016, après un siècle d'abandon, les nouveaux propriétaires Séverine et Cédric Mignon, entreprennent un important programme de restauration qui devrait sauver le château de la ruine. En 2017, le château, ses douves, les écuries, granges, clos médiéval, et pigeonnier sont classés Monument Historique.

Fin 2017, le château de Meauce reçoit deux prix pour encourager le sauvetage du château, un prix des VMF et un prix de la Demeure Historique.

Le château dispose d'une importante communauté sur les réseaux sociaux et fait l'objet d'un suivi particulier par les médias (émission Visites Privées de Stéphane Bern en 2017, Des Racines et des Ailes le 21 février 2018, et un 20 h sur TF1 notamment).

Une association de plus de 350 membres permet au château de retrouver une vie sociale et culturelle importante, avec près de 4 000 personnes accueillies en 2017.